Rached Mathlouthi
La Pologne reste en première ligne face à cette afflux de refugiés venus d’Ukraine. Plus de 2 million de refugiés répartis entre les différentes villes polonaises et la population fait preuve d’une générosité sans précédent en ouvrant les portes de leurs maisons aux familles qui sont obligées de fuir la barbarie de la machine de guerre russe.
En plus des refugiés ukrainiens, la Pologne doit aussi gérer une autre crise en aidant au rapatriement des ressortissants des pays étrangers résidents en Ukraine notamment les étudiants tunisiens qui ont pu rentrer en Tunisie grâce aux efforts déployés par les autorités polonaises et le ministère tunisien des Affaires étrangères. A ce jour, ils sont plus de 1000 étudiants tunisiens qui ont été rapatriés en transitant par la Pologne.
Et cette générosité a un prix pour la Pologne. En un laps de temps très court, le pays s’est trouvé dans l’obligation de mettre en place toute une logistique de manière à accueillir les milliers de refugiés qui débarque chaque jour. Il fallait, alors, satisfaire leurs besoins en nourritures, en médicaments et en logements. Et si l’Etat polonais a débloqué un important budget pour faire face à cette crise humanitaire, on peut toujours compter sur la générosité des Polonais pour accueillir dans de bonnes conditions les refugiés.
Et comme une seule crise ne suffit pas, la Pologne devrait aussi gérer une autre crise et non des moindre lié aux migrants en provenance de la Bélarusse. Et si «les Européens accusent Minsk de délivrer volontairement des visas de transit à ces populations, venues principalement du Moyen-Orient, afin de déstabiliser l’Union européenne», la Pologne devrait faire face à cette crise en comptant parfois sur ses propres moyens.
Concernant l’impact de la guerre en Ukraine sur la Pologne, la dernière intervention du premier ministre, Mateusz Morawiecki, résume, en effet, la position de son pays, «Nous nous emploierons à «dérussifier» l’économie polonaise et européenne, car la Pologne est aujourd’hui à l’avant-garde de tous ces pays qui cherchent à inspirer les autres pour sortir de la dépendance du gaz, du pétrole et du charbon russes », a-t-il dit au cours d’une conférence de presse. .