Si la Pologne m’était racontée…


Rached Mathlouthi

Le 4 mai  2022, je débarquais à Varsovie. Il s’agit de ma première visite en Pologne. Franchement, je ne connaissais pas ce pays que par les compétences polonaises ayant aidé la Tunisie au lendemain de l’indépendance. Le plus célèbre de ces compétences est l’entraineur de football, Henryk Wojciech Kasperczak. Et pour cause, ce grand joueur de football professionnel dans sa Pologne natale, s’est construit son palmarès avec Stal Mielec, le club de sa ville natale avant de venir faire les beaux jours de l’Equipe de Tunisie l’aidant à atteindre la finale de la coupe d’Afrique des nations en 1996 en Afrique du Sud puis lui assurer une qualification à la coupe du monde en France en 1998. Cela étant, des médecins, des ingénieurs et des enseignants ont aussi participé au développent de la Tunisie. 

Aujourd’hui, malheureusement la donne a changé et cette guerre lancée par la Russie contre l’Ukraine a fait de la Pologne la destination principale des journalistes du monde entier. Je suis parmi ces journalistes qui ont décidé de faire le déplacement pour tenter de comprendre les raisons de cette guerre. 

Etant le voisin direct de l’Ukraine, il était dans la logique des choses que les civils ukrainiens se réfugient en Pologne. Et comme l’a décrit si bien le journaliste Chris Melzer: «Qu’il s’agisse de centres de dons débordants près de la frontière ou d’offres de transport et d’hébergement dans tout le pays, les Polonais réservent un accueil chaleureux aux personnes contraintes de fuir».C’est dire l’élan de solidarité exprimé par ce peuple ô combien généreux et humain. Ils sont, alors, plus de cinq million de réfugiés qui ont débarqué en Pologne depuis le début de la guerre. Deux million et demi sont toujours en Pologne accueillis par les familles polonaises qui les hébergent dans leurs propres maisons.

Sur les frontières et dans la ville de  Przemyśl où j’ai passé 3 jours, le même élan de solidarité et la même générosité. Tout est fait pour accueillir dans les bonnes conditions les Ukrainiens. Seuls les tirs des canons et l’horreur des bombes vous font rappeler que de l’autre côté des frontières, la mort est partout. 

Je quitte la Pologne et les images de la guerre défilent dans ma tête, tout en restant confiant que tant que des peuples comme les Polonais vivent sur cette terre, la paix et la sérénité ne seront jamais menacées. 

Merci, par ailleurs, à Madame l’Ambassadrice de la république de Pologne à Tunis et à toute son équipe consulaire qui ont rendu cette mission possible. Aussi, notre grande reconnaissance et notre gratitude à Madame Katarzyna Kacprzak, le guide qui nous a accompagné lors de ce voyage et la traductrice, Madame, Anna Lebeuf, qui sans elle, il nous était impossible de travailler.

Bonne lecture…

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